Premier baromètre FEHAP Nexem des tensions de recrutement du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif
A la veille de la Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social demandée par le Président de la République, la FEHAP et Nexem publient le premier baromètre des tensions de recrutement. Nos organisations représentatives des employeurs associatifs avec 610 000 salariés, professionnels du soin, du médico-social et du travail social, proposent ainsi un outil d’observation au service de l’attractivité du secteur.
A la veille de la Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social demandée par le Président de la République, la FEHAP et Nexem publient le premier baromètre des tensions de recrutement. Nos organisations représentatives des employeurs associatifs avec 610 000 salariés, professionnels du soin, du médico-social et du travail social, proposent ainsi un outil d’observation au service de l’attractivité du secteur.
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Les employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social associatif vivent des difficultés structurelles de recrutement et d’attractivité. Au-delà de la crise sanitaire, ces tensions fragilisent le fonctionnement des établissements et services qui accompagnent les plus vulnérables d’entre nous : personnes malades ou en rééducation, personnes handicapées, personnes âgées, enfants placés, majeurs protégés ou encore, familles en difficulté sociale et personnes en situation d’exclusion.
Le baromètre, réalisé par la FEHAP et Nexem, vise à mesurer et observe, chaque trimestre, de manière globale et objective, les besoins de recrutement dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif, leurs causes et leurs effets. Cette première édition met en évidence :
- 4 300 postes à pourvoir dans les structures sondées, soit une estimation de 30 000 postes dans l’ensemble de nos réseaux.
- 5 300 départs, dont 2 650 démissions ou ruptures conventionnelles.
Les départs s'expliquent majoritairement par les rémunérations revalorisées à la suite du Ségur de la santé, rendant plus attractifs ces métiers dans le secteur public. Le manque de candidats formés, les contraintes inhérentes à nos métiers, le refus d’un contrat à durée déterminée, sont également évoqués par les employeurs comme causes de leur difficulté.
- Plus des 2/3 des répondants manquent d’effectifs dans les métiers soignants et de rééducation, les métiers éducatifs et d'accompagnement social.
- Près de la moitié des structures manquent de personnels d’encadrement et dans les fonctions support.
Les répondants indiquent que leur difficulté à recruter s’est accrue au 3è trimestre 2021 pour :
- les infirmiers - 56 % des répondants - ;
- les aides-soignants - 52 % - ;
- les éducateurs spécialisés et/ou les moniteurs-éducateurs - 39% -.
C’est donc le coeur de notre mission et le fonctionnement des associations qui est impacté par des difficultés structurelles d’attractivité et de fidélisation, aggravées par la crise sanitaire. Parties prenantes de la Conférence des métiers dont l’ouverture est prévue au mois de février, la FEHAP et Nexem livrent un éclairage objectif et appellent l’Etat à l’action concrète.
Le baromètre des tensions de recrutement repose sur un questionnaire envoyé, chaque trimestre, à tous les établissements et services adhérents de la FEHAP et de Nexem, Ceux-ci emploient 55 % des effectifs du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif. Cette première édition concerne la période du 1er juin au 30 septembre 2021. 407 structures employeurs, rassemblant 90 000 salariés (soit 15 % des effectifs représentés par la FEHAP et Nexem), ont transmis leurs données.